Mickaël Nogal, député LREM de Haute-Garonne, a présenté le 18 juin dernier son rapport parlementaire « Louer en confiance », avec 37 propositions visant à sécuriser la mise en location des logements et améliorer les relations entre bailleurs et locataires. Ces mesures pourraient, à terme, aboutir à une proposition de loi ou des évolutions réglementaires. IMMO de France vous informe des principales mesures dédiées aux propriétaires.
Consigner le dépôt de garantie pour éviter tout litige à la sortie du logement
La conservation du dépôt de garantie est source de méfiance, pour le locataire comme le propriétaire. L’un craint de ne pas être remboursé de cette somme alors que l’autre redoute le non-paiement du dernier mois de loyer.
En s'inspirant des dispositifs existant au Royaume-Uni, le rapport préconise le versement des dépôts de garantie auprès d’un organisme tiers agréé par l’État qui le conservera jusqu’à la fin de la location. Ensuite, il sera reversé au locataire ou au propriétaire avec accord des deux parties, ou conformément à une décision de justice en cas de litige.
Le paiement des loyers assuré par un professionnel de l’immobilier
C’est l’une des mesures phares du rapport. Il préconise de modifier la loi Hoguet pour confier aux professionnels qui assurent la gestion du logement la mission de garantir le versement des loyers et charges impayés, mais aussi de prendre en charge les éventuelles dégradations à l’issue du bail.
Cette démarche est bénéfique pour le propriétaire, qui n’aurait plus à souscrire d’assurance, mais aussi pour le locataire qui serait dispensé de rechercher la caution d’un proche. De quoi rassurer certains propriétaires et favoriser le retour de certains biens vacants sur le parc locatif.
Une grille pour établir les travaux à réaliser par le propriétaire bailleur
C’est là aussi une source courante de conflits entre propriétaires et locataires que le rapport entend résoudre. Pour pallier l’imprécision des textes de loi déjà en place, le rapport propose d’établir une grille de vétusté qui permettrait de fixer dès le début du bail les réparations à la charge du locataire et du propriétaire.
La précarité énergétique au cœur du problème
Une des propositions sur le sujet consiste à rendre le dispositif CITE accessible aux personnes ayant des revenus modestes. Rappelons que le CITE permet de déduire des impôts sur le revenu une partie des dépenses engagées sur des travaux d’amélioration de l’efficacité énergétique d’un logement. L’aide sera versée aux propriétaires bailleurs pratiquant des loyers modérés rendant les logements accessibles aux personnes à revenus modestes.
L’autre mesure est de rendre obligatoire un audit énergétique dans les passoires thermiques, les propriétaires pourront alors cibler les travaux vraiment nécessaires. Cet audit servira également à améliorer le ciblage de l’aide publique.